Photographie © Jean Bernard Lassara
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La Fabrique de l'image est un espace dédié à la photographie :
- Labo et atelier numérique : retouche et optimisation d'images, tirages d'art, tirages grands formats avec grand choix de supports et de formats, contre-collages alu-dibond.
- Lieu d'exposition.
Vernissage de l'exposition "Inspiration Japonaise" de Jean Bernard Lassara le samedi 8 septembre à partir de 17h
Ouverture de 15h à 19h du mercredi au samedi ou sur rendez-vous. ENTRÉE LIBRE.
La fabrique de l'image
2 rue de l'Oratoire
07400 Meysse
Tel : 06 63 25 17 95 / 09 81 20 46 88
contact@fabrique-image.fr
Ci-dessous des expos à voir. Vous trouverez ici les événements encore d'actualité.
WWW.FABRIQUE-IMAGE.FR
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Photographie © Aimée Garcia
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« Phot'Aix 2012 »
Regards Croisés : France - Cuba
Du 3 octobre au 18 novembre 2012 Aix en provence
Regards Croisés, 2012
France - Cuba
Dans un écrit critique sur la photographie , Hervé Guibert exprimait sa surprise et son admiration en constatant les développements similaires de l'histoire de la photographie dans des pays pourtant séparés par des barrières idéologiques plus infranchissables que les frontières linguistiques et géographiques. Peut-on conclure à partir de là que la création photographique permet une expression universelle qui ferait fi des querelles des hommes à propos de leurs différences ?
C'est surement une idée de ce genre qui sous-tend l'aventure des Regards Croisés développée par La Fontaine Obscure voici plusieurs années à Aix-en-Provence, à une époque où la photographie numérique n'existait pas encore. Les développements technologiques que nous connaissons ont favorisé les échanges de vue à distance et la réalisation des croisements des regards photographiques en est devenue plus aisée.
En choisissant Cuba cette année, l'association aixoise renoue avec un évènement historique d'importance : la photographie fut introduite à La Havane en 1938 par un français, Frédéric Mialhe, qui vanta si bien les mérites de cette nouvelle technologie que les cubains furent les premiers en Amérique latine, à disposer d'un studio de portraits équipé d'un daguerréotype. Par là même, il s'agit donc aujourd'hui d'une reprise de relations, plus que d'une découverte, avec ce « mano a mano » franco-cubain de dix photographes exposés par couples d'intérêt.
Les oeuvres présentées ne sont pas seulement couplées de façon thématique ; les photographes de La Fontaine Obscure ont choisi eux-mêmes les oeuvres cubaines à côté desquelles ils souhaitaient apposer leur regard. Aussi s'établit-il un dialogue entre créateurs, chaque auteur prolongeant par son style propre l'idée développée par son homologue étranger, soit sur le mode de la variation, soit parfois sur celui de la contradiction.
Alice Lemarin et Jorge Otero proposent l'un et l'autre une série consacrée à la féminité. Le photographe cubain, dans la lignée d'artistes contemporains comme Aziz et Cucher, s'attache à une représentation du corps féminin rectifié, dénué des signes distinctifs de son genre à partir d'un traitement numérique de photographies de nus. Cette série intitulée Epidermis comprend, outre les images de nus, la photographie d'une télévision diffusant un discours de Fidel Castro. Tandis qu'il présente une interprétation critique de la condition des femmes, la photographe française s'intéresse à un tout autre aspect de la féminité. Elle saisit des gestes, des fragments de mouvements corporels qu'on dirait échappés d'un rêve et qui se succèdent comme des instants de contemplation. Les grands formats de Jorge Otero découvrent une beauté libérée de toute sensualité par un remodelage de la femme suivant les standards imposés par la mode et les média. Alice Lemarin lui oppose, comme un supplément de réalité, un répertoire visuel de la grâce féminine.
Les images de la série photographique d'Aimée Garcia Marrero ont l'apparence de peintures anciennes. Elle développe une variation de portraits de femmes à partir d'un personnage unique dont le visage est recouvert d'un masque qui rappelle à s'y méprendre la Courtisane du Caravage, le seul portrait non religieux de femme que l'artiste n'ait jamais peint. Les photographies montrent ce personnage dans des situations qui répertorient les rôles auxquels l'art et la religion ont relégué la femme dans sa vie quotidienne. Avec un rien d'ironie, cet éternel féminin évolue dans des poses hiératiques, occupé à parfaire sa beauté ou à l'éducation des enfants. En réponse à ce travail, Andrea Graziosi expose lui aussi des portraits mais dans la grande tradition du studio, et si la référence à la peinture y est présente, ce serait par analogie avec Jean-Baptiste Greuze par le traitement sombre du fond de ses grands formats où le sujet se détache avec une précision qui confine à l'excès de réalisme. Les visages fortement éclairés ont une présence impressionnante manifestant une expression tour à tour douloureuse, pensive, incertaine, triste, accablée ou dubitative.
Dans une autre approche, les photographes jumelés utilisent le portrait comme prétexte à des jeux de rôles sociaux. En développant le thème du camouflage, Adonis Flores recycle les taches bigarrées des treillis militaires, les remplaçant par des fleurs printanières ou les appliquant sur la surface d'un crâne. Cette série, composée en majeure partie d'autoportraits, fait une référence critique au régime militaire de Fidel Castro : le travail numérique de la photographie, en déplaçant le camouflage en des endroits insolites, permet à la fois de montrer l'omniprésence des signes du pouvoir politique et de déconstruire sa fonction agressive.
C'est à une autre forme de déguisement que s'intéresse Jean-Baptiste Lagrange : la série « Sous la lampe » obéit à un protocole de prise de vue très strict. Des modèles sont installés un par un dans une pièce aménagée en salle d'interrogatoire et sont éclairés par une lampe de plafond : ils sont accoutrés de costume d'archevêque, de maharadja, d'autrichien, de marin, de soldat de l'armée soviétique et posent chacun à côté de leur objet de prédilection. Cette fiction photographique, d'une qualité plastique exceptionnelle, convoque des collectionneurs maniaques à un interrogatoire sur leur passion. Or le jugement du tribunal ne sera rendu que par l'effectuation du portrait qui, par une maitrise parfaite des couleurs et de la mise scène d'acteurs, arrive à créer une relation subtile entre le délinquant et l'objet de son délit.
Malgré l'extrême différence qui oppose leurs sujets, les photographies d'Adrian Fernandez Milanes et de Nathalie Hubert entretiennent un dialogue formel sur les rapports de la forme et du fond. La série Etre ou paraître du cubain s'inscrit dans une démarche à la fois documentaire et plasticienne dont on ne voit que ce dernier aspect dans l'exposition. Cherchant à fournir une image complète et complexe du quartier de Nuevo Velado à la Havane, le photographe a alterné des vues d'extérieur et d'intérieur des habitations, puis réalisé en studio des compositions avec des bibelots, des papiers peints et des nappes empruntés aux habitants. Des bouquets de fleurs artificielles, des fruits en plastique sont disposés, plus que ton sur ton, motifs sur motifs, sur des surfaces de toiles ou de papiers qui leur servent de fond. Cette contiguïté produit un effet kitsch très prononcé qui restitue, avec plus de réalisme que les prises de vue d'intérieur, l'atmosphère de ces maisons bourgeoises de la Havane.
En jouant sur cette relation forcée entre son sujet et le fond, Nathalie Hubert réalise pour sa série intitulée Isolato, des diptyques qui mettent en scène des corps de femmes à côté d'objets inattendus. Ces corps allongés couverts de voile côtoient tantôt un pot de terre vide, une arête de poisson ou des fleurs. Un échange s'établit entre les couleurs et la disposition des sujets, de sorte que le tout formé par ces images contiguës dégage une atmosphère très particulière d'oppression et de solitude. Avec une grande maîtrise de la composition, Nathalie Hubert réussit le passage en force de la contiguïté des images à leur lecture en continuité.
Sur une même thématique qui concerne les rapports de distance, voire d'exclusion entre individu et société, René Peña et Virginie Plauchut rapprochent leurs démarches de style pourtant fort opposé. René Peña met en scène sa propre image dans chacune des photographies de sa série tout en refusant qu'on les considère comme des autoportraits. La photographie lui confère le don protéen de changer de personnage à chaque pose, ce qui lui permet de déconstruire son identité personnelle : à la fois jeune fille à la mantille, samouraï ou rasta dans sa baignoire, dans la même pose que le Marat de Jacques-Louis David, cette série tend à montrer que, pris dans le jeu des contraintes sociales, l'homme n'est plus que la somme de ses masques et ne s'appartient plus.
C'est de cette non-appartenance à soi que traite aussi la série de Virginie Plauchut intitulée La Clôture, terme emprunté au langage monastique pour désigner le retrait du monde de certains religieux. Ce retrait consenti par toute une communauté est signifié, aussi bien dans les prises de vue intérieures qu'extérieures, par un régime de visibilité nébuleux qui dissocie de notre monde, cet autre monde de contemplation et de prière situé à l'écart des regards. Dans la forme, La Clôture se présente comme une approche documentaire : les images collectent de façon essentielle les espaces de la vie ascétique tantôt par des détails d'une cellule ou d'un réfectoire, tantôt par les allées sylvestres où cheminent les orantes. On aperçoit aussi quelques gestes des moniales dans le flou de vision qui confère au silence une densité visuelle. La photographie de Virginie Plauchut parvient à recréer cet univers spirituel inconnu du monde profane et l'ensemble de ses choix techniques, si cohérent dans la réalisation de la série, manifeste bien, qu'au-delà du documentaire, c'est aussi une expérience personnelle qu'elle veut nous faire partager.
On se rendra compte aisément que ces Regards Croisés n'ont aucunement l'intention de proposer une comparaison entre des modes ou des styles photographiques. Une telle comparaison, qui conclurait, par exemple, que les photographes de La Fontaine Obscure sont plus adeptes de la photographie traditionnelle que leurs homologues cubains, n'aurait aucun sens. Ce qui donne pourtant un relief considérable à une telle confrontation entre des artistes de cultures différentes c'est l'importance de la diversité des styles photographiques qui correspondent tous à une expérience de vie intériorisée.
Robert PUJADE
www.fontaine-obscure.com
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Photographie © Patrick Taberna
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« A contretemps »
Photographies de Patrick Taberna
Du 25 septembre au 3 novembre 2012 Artothèque municipale
202 Grand Place
38100 Grenoble
Vernissage vendredi 28 septembre à 18h30
Patrick Taberna rencontre la photographie dans les années 90 au gré de nombreux voyages en Europe, Asie, Moyen Orient, Etats-Unis. Voyages et littérature - une autre de ses passions - l'ont mis en contact avec des personnes déterminantes dans son parcours de photographe : Bernard Plossu et Robert Franck notamment. Il construit depuis plusieurs années une riche oeuvre personnelle, à la fois autobiographie familiale et journal de voyage. "A contretemps" est, dans un léger décalage par rapport au temps du quotidien, une photographie des sensations, ouverte au monde de l'enfance, à cet atelier des souvenirs où se forment les impressions durables. La simplicité est un équilibre difficile à atteindre. Patrick Taberna réussit dans sa photographie à nous faire partager ce bonheur d'un regard à la fois simple et unique. ??En 2004, il publie Au fil du temps aux éditions Actes sud. Dans la postface, Bernard Plossu écrit : "Ce que je ressens en voyant ces images de Patrick Taberna, c'est qu'il en a besoin pour vivre"... Ce commentaire résume la force et le sens de cette photographie qui se nourrit de l'essentiel, puise à la source vive des souvenirs d'enfance, au fil du temps qui passe et nous "impressionne" durablement.
Une exposition présentée par la Galerie Camera Obscura, Paris, à l'Artothèque municipale de Grenoble.
www.patricktaberna.com
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Photographie © SYLVIE GARRAUD
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« Expérience de la chambre obscure »
Photographies de Sylvie Garraud
Du 15 au 21 septembre 2012 La chapelle des Roberts
07000 St Julien en St Alban
Tous les jours de 14h30 à 18h30 sauf le lundi
Entrée libre
Vernissage le 15 septembre à partir de 18h
L'art de rien vous convie à son prochain événement: Une exposition à la chapelle des ROBERTS signée SYLVIE GARRAUD, un travail sur la lumière, des projections et une chapelle toute nouvelle pour les journées du patrimoine.
Ateliers d'arts plastiques avec l'artiste plasticienne Sylvie GARRAUD et les écoles de St Julien en St Alban et Flaviac.
Finissage le 21 septembre à partir de 17h Restitution des reproductions des enfants et rencontre avec l'artiste ( explication sur sa demarche et ses inspirations à travers l'histoire de l'art).
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© Sylvie Maurice
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« Du végétal dans l'art »
Jean-Paul Albinet, Alain Bachelar, Arnaud Claass, Hervé Crépet, Mathilde Darel, Yann de Fareins, Daniel Donadel, Martine Lafon, Andy Goldsworthy, Peter Hutchinson, Koo Jeong-A, Frédérique Lucien, Sylvie Maurice, Arno Rafael Minkkinen, Francis Morandini, François Morellet, Marielle Paul, Hervé Robillard, Rutger Ten Broëke, Yves Tremorin, Nils Udo, Beatrix von Conta
du 15 septembre au dimanche 11 novembre 2012 Fort du Bruissin,
centre d'art contemporain de Francheville
Chemin du Château d'eau,
69340 Francheville
vendredi, samedi et dimanche de 14h à 18h et sur rendez-vous | Entrée libre
une sélection d'oeuvres issues des artothèques de Lyon, Saint-Fons, Grenoble, Villeurbanne, et Francheville évoquant la thématique du végétal en écho à la thématique des Journées européennes du patrimoine du Grand Lyon.
Le centre d'art contemporain
Carton d'invitation
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Photographie © Marc Riboud. Jeune fille à la fleur », manifestation contre la guerre du Vietnam, Washington, Etats-Unis, 21 octobre 1967.
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« Rétrospective - Marc Riboud »
Photographie de Marc Riboud
du samedi 15 au vendredi 21 septembre Ho?tel de ville
106 avenue Clemenceau
69000 Saint-Genis-Laval
Inauguration officielle samedi 15 septembre a? 11 h
week-end : 10h-12h et 14h-19h
semaine : 15h-18h30
L'exposition photographique présentée à l'Hôtel de Ville de Saint-Genis-Laval est une retrospective de l'ensemble de l'oeuvre de Marc Riboud qui nous plonge en immersion totale dans son univers.
Marc Riboud est né en 1923 à Saint-Genis-Laval. C'est à l'âge de 14 ans, lors de l'Exposition universelle de Paris de 1937, qu'il prend ses premières photographies. Au cours de la 2de Guerre Mondiale, il participe aux combats dans le Vercors puis fait des études d'ingénieur à l'École Centrale de Lyon et travaille en usine. Après une se- maine de vacances, prise pour photographier le Festival de Lyon, il oublie de retourner travailler et décide alors de se consacrer pleinement à la photographie.
En 1953, il s'installe à Paris et intègre l'agence Magnum qui l'envoie à Londres. Entre 1955 et 1960, il voyage en Inde, en Chine, en URSS, en Algérie et en Afrique Noire, région du monde dans laquelle il couvre la décolonisation. Entre 1968 et 1969, il effectue des reportages au sud et au nord du Vietnam, pays où il est l'un des rares photographes à pouvoir pénétrer. Depuis les années 80, il est régulièrement retourné en Orient et a exposé à Paris, Londres, New-York, Hong-Kong, Bilbao...
Marc Riboud a également publié de nombreux livres (Les trois bannières de la Chine, Journal, Huang Shan, Les Montagnes célestes, Demain Shanghaï...).
Photographe et homme engagé, il témoigne des atrocités de la guerre et du déclin des cultures sous la répression. En contrepoint, il sait capter la grâce de la vie quotidienne dans des lieux lointains inondés de soleil, et le lyrisme des jeux d'enfant dans le Paris de tous les jours.
www.mairie-saintgenislaval.fr
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Photographie © François Deladerrière
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« Les temps satellites »
Photographies contemporaines de Raymonde April, François Deladerrière, Philip-Lorca diCorcia, Pierre Filliquet, Aurélien Froment, Angela Grauerholz, Suzanne Lafont, Eric Nehr, Bernard Plossu, Fiona Rukschcio
Photographies anciennes d'Auguste Bartholdi, Adolphe Braun, Henri Ziegler
du 15 Septembre au 10 novembre 2012 Musée des Beaux-Arts de Mulhouse
7 Place Guillaume Tell
68100 MULHOUSE
Ouvert du mercredi au lundi de 13h à 18h30 Matins réservés aux groupes scolaires Fermé les mardis et jours fériés
Entrée gratuite
Structurée à partir de quatre thématiques transversales, l'exposition impulse une réflexion sur les différents enjeux et usages de la photographie en proposant un agencement d'images de périodes et mouvements artistiques hétérogènes, tout en veillant à ce que s'installe un dialogue entre les photographies contemporaines et les « incunables ».
Des visages en écho
Les images de Fiona Rukschcio (Gaspard Ziegler et moi, 2008), de Suzanne Lafont (Portrait n°11, portrait n°12, 1989) et d'Eric Nehr (Darja, 1998) font écho au geste et au visage du garçon à la montre d'Henri Ziegler (Portrait à la montre de Gaspard Ziegler, daguerréotype, 1841). Portraits en plans rapprochés, composés sous forme de diptyque (S. Lafont) ou de photocollage séquentiel (F. Rukschio), il s'agit de visages qui interpellent le spectateur et l'invitent à la contemplation, tant par la force de leur présence que par le pouvoir silencieux qui en émane.
Avant l'effacement
La photographie joue le rôle de prothèse de la mémoire, mais elle reste une fixation fragile et momentanée. La photo hante nos mémoires, mais parfois elle semble sur le point de disparaître, soit par la destruction du support photographique, soit par l'oubli. Les photographies d'Auguste Bartholdi (Egypte, 1855-60) et d'Angela Grauerholz (1989-1993) rendent visible des processus d'apparitions et de disparitions du visible. La collecte d'images et ses archivages permettent de remédier à cet effacement, de garder la trace de ce qui a disparu comme dans l'hommage rendu à Irma Vep par Aurélien Froment (Inventaire de succession, 2006). Dans sa séquence Train de lumière (1997), Bernard Plossu retranscrit l'éphémère de la perception des paysages défilant par la fenêtre du train, autant d'images qui s'effacent de nos mémoires au fil de leur succession.
Esthétique de l'immobilité
Indépendamment des périodes historiques, François Deladerrière (2008-2011), Pierre Filliquet (2001), et Adolphe Braun (1858-59) interrogent la question du paysage en réalisant des images qui sont des plans fixes éternisés. Alors que beaucoup de photographes captent les variations lumineuses et le caractère multiple de la réalité, ces trois photographes montrent des paysages pétrifiés et immuables. Une salle est consacrée à L'illusion du tranquille (2008-2011), série réalisée par François Deladerrière dans des vallées reculées. Les vues de forêt ou de roches côtoient des images de discothèques vides, en marge de toute contemporanéité. L'apparente harmonie des paysages et le silence des lieux festifs photographiés semblent troublés par une puissance inquiétante.
Les plis du présent
C'est grâce à un dispositif d'accrochage sous forme de constellation, que Raymonde April (Mon regard est net comme un tournesol, 2011) active la possibilité d'un présent photographique, à partir d'images réalisées depuis trente années, au fil de son quotidien. Ce déploiement autobiographique nous montre la fulgurance d'un présent photographique simultanément avec des remous du passé. Dans la séquence Les Temps satellites (1986), Raymonde April associe des photographies qui esquissent un présent fugitif et insaisissable. Philip-Lorca diCorcia (Paris, 1996) revisite le fameux instant décisif d'Henri-Cartier Bresson, en introduisant le doute d'une mise en scène et d'une artificialité dans des prises de vues sur le vif, faisant participer le regardeur à un « présent » en train de se faire, dont il deviendrait un témoin involontaire.
www.musees-mulhouse.fr
Dossier de presse
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Photographie © Jacques Damez
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« Champ contre champ, à la rose des vents »
photographies et vidéos de Jacques Damez
du vendredi 14 septembre au dimanche 28 octobre lux Scène nationale
36 bd du général de Gaulle
26000 Valence
Du mardi au vendredi de 14h à 18h,
samedi de 16h à 19h.
Les dimanches de 16h à 19h
(de septembre à mars).
Les expositions sont ouvertes
les soirs de programmation.
vernissage jeudi 13 septembre à 18h
suivi de la projection du film Intinerrances de Jacques Damez
« Comment ne pas avoir le tournis lorsqu'on vous invite à faire une résidence qui se nomme Ecritures de lumière ?
De plus au sein d'une Scène nationale connue sous le nom de lux ! Entrons dans le vif du sujet, ne nous trompons pas : lux sans e est une unité correspondant à l'éclairement d'un écran qui reçoit uniformément un flux lumineux d'un lumen par mètre carré. Mais le vrai luxe est bien d'être invité à écrire avec la lumière. Pour un photographe le pari devient un défi. Pour ne pas perdre le nord, je m'en suis remis à la rose des vents : cette étoile à trente-deux divisions correspondant au trente-deux aires du vent sur la boussole. Je me fie donc à une étoile, qui a du souffle, pour m'orienter et fixer mes points de vue. Ceux-ci sont choisis pour leur caractère panoramique : points hauts à flan de coteaux qui offrent un champ contre champ entre la vallée du Rhône et les monts de l'Ardèche. De ces onze points successifs, distribués entre Serrières et Tournon, le paysage sera interrogé, par la photographie et la vidéo, selon un protocole cardinal est/ouest.
La photographie arrête le temps et déchire l'espace dans une mutité assourdissante ; la vidéo enregistre des images-mouvements dans un murmure que chacun commente. L'appareil sur pied, j'ai photographié en format carré, en noir et blanc et en couleur, à partir de chacun de ces points, à l'est et à l'ouest. Cette orientation permettant de confronter les paysages de la Drôme et de l'Ardèche ce qui, sans plus de commentaires, est édifiant sur la politique agricole. Le noir et blanc et la couleur mettent en évidence pour l'un l'abstraction et pour l'autre l'effet de réel, dialectique qui questionne la réalité. Une fois les prises de vue réalisées, j'ai installé ma caméra vidéo, pointée sur le nord. Un plan fixe de quelques secondes pose le cadre d'où j'engage un panoramique à droite jusqu'à me fixer sur le cadrage photographique est ; là un zoom avant dans l'image me permet de voir ce qui restait invisible dans cette visée ; de retour au cadrage d'origine, le panoramique continue jusqu'au cadrage ouest, où je réitère l'opération (zoom avant, zoom arrière), avant de finir les 360 degrés de mon pivot et de me fixer à nouveau plein nord.
Lors de l'exposition, les photographies seront suspendues dans l'espace, l'est et l'ouest dos à dos, l'image couleur accolée à la noir et blanc et cela pour chaque orientation. Les panoramiques vidéos seront en regard des tirages, diffusés sur des écrans accrochés au mur. Les points de vues seront indiqués sur deux cartes IGN agrandies. D'autres images, que je nomme ?de rencontre?, ponctueront l'exposition pour donner une perception des sites explorés. Ces scopies du territoire se juxtaposent pour établir ma vision et énoncer un état du paysage ».
Jacques Damez
www.lux-valence.com
Flyer
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« Rencontres 9PH 2012 »
Méditérannée
Du 8 septembre à début Novembre
Coordination rencontres 9ph
Le bleu du ciel
12, rue des fantasques
69001 Lyon
Pour cette édition, ce sont une quinzaine de lieux culturels, d'art contemporain, et de photographie de Lyon et sa métropole qui seront présents, dans des institutions prestigieuses telles que le Musée d'Art Contemporain, la Fondation Bullukian, l'ENS de Lyon et la Bibliothèque Municipale de Lyon, des centres ou espaces d'art contemporain : le Bleu du ciel, le CAP de Saint-Fons, l'Institut Cervantès, LA BF15, Néon, la Spirale, la MAPRA, la Bibliothèque du Ier, et des galeries privées : E. Couturier, G. Mathieu, F. Besson, Regards Sud.
La 8ème édition des RENCONTRES 9ph - qui prend le relais du festival «Lyon, septembre de la photographie» - se déroulera du 8 septembre à début novembre 2012, dans une quinzaine de lieux de l'agglomération lyonnaise sous la houlette du Bleu du ciel et de la Ville de Lyon.
Ces espaces de diffusion, centres d'art et galeries se sont réunis en collectif afin de poursuivre l'expérimentation de la photographie comme laboratoire documentaire contemporain qui a motivé un large public. Les éditions 2008 et 2010 ayant réuni chacune plus de 60 000 visiteurs, plaçant la manifestation parmi les grands rendez-vous de la photographie en France et à l'étranger.
Méditerranée
Après le périple dans les USA, la 8ème édition des Rencontres 9ph a choisi de se pencher sur les photographes originaires des pays de la Méditerranée. La Méditerranée, étymologiquement «mare midi terra», la mer au milieu des terres, se présente comme un bassin fermé mais ouvert à l'est sur le détroit de Gibraltar. Espace qui a toujours été au Carrefour des cultures : Mésopotamienne, Carthaginoise, Berbère, Sémitique, Perse, Phénicienne, Grecque et Romaine, et à l'origine des trois religions: Juive, Chrétienne et Islamique. Carrefour économique et culturel entre les nations naissantes, facilité par les échanges maritimes qui ont permis la suprématie de ce que l'on nomme la civilisation occidentale.
De nombreux territoires seront ainsi explorés au travers de la lucarne photographique avec leurs dimensions sociologiques et poétiques : Espagne, France, Italie, Malte, Chypre, Grèce, Turquie, Syrie, Liban, Palestine, et les pays du Maghreb interrogeant le réel de l'espace Méditerranéen contemporain.
Territoires de la diversité qui remettent en cause l'idée de frontière, transformant les modèles identitaires et les figures politiques, mis au jour par les récents événements révolutionnaires du «Printemps arabe».
Gilles Verneret directeur du bleu du ciel organisateur rencontres 9ph
www.lebleuduciel.net
Rencontres 9 PH_Méditerranée
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photographie © Farida Hamak
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« Traces »
Photographies de Farida Hamak
Du 8 septembre au 3 novembre 2012 Regard Sud galerie
1/3 rue des Pierres Plantées
69001 Lyon
Du mardi au samedi, de 14h à 19h et sur RDV
Métro Croix-Rousse - Parking Gros Caillou
Vernissage à la galerie le samedi 8 septembre, à partir de 18h, en présence de l'artiste.
- Le même jour, vernissages Rue Burdeau, et les galeries Bleu du Ciel, Françoise Besson, CAP Saint Fons
- à 21h30 : "Première Nuit de la Photographie" avec le concours de la mairie du 1er arrondissement de Lyon. Projection sur l'esplanade du Bleu du Ciel, 12 rue des Fantasques, Lyon 1er.
Traces
Ces images réalisées à Beyrouth, Bethléem et en Jordanie font partie d'un travail plus vaste sur les traces de guerre au Moyen-Orient, ébauché dans les années 80 au Liban et en Syrie, puis en Irak, durant les années de conflit.
Une vingtaine d'années ont passé depuis mon premier voyage. Pourtant, les traces de guerre - quand ce n'est pas la guerre elle-même - semblent parfois définitivement inscrites dans les lieux.
C'est à elles, ces traces, que je me suis attachée.
www.regardsud.com Dossier de presse
Rencontres 9 PH_Méditerranée
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Photographie © Théodora Rose
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« Émois... et moi... »
Photographies de Théodora Rose - Sculpture Fernand Greco
du 1° au 23 septembre 2012 Château de l'Arthaudière
38840 Saint Bonnet de Chavagne
L'expo est ouverte les samedis et dimanches de 15 à 19h00.
Les 15 et 16 septembre, journées du patrimoine, la plage horaire est élargie de 11 à 19h00
Dans le cadre magnifique de cette bâtisse en cours de restauration, située à St Bonnet de Chavagne dans l'Isère, à 20 minutes de Romans, des sculptures de Fernand Greco et des photos de Théodora Rose
Château de l'Arthaudiere
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Photographie © Régis David
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« Vellakkulam. Les nouveaux forçats de l'Inde »
Photographies de Régis David
Du 15 au 23 septembre Le Centre du Patrimoine Arménien
14 rue Louis Gallet
26000 Valence
Le Centre du Patrimoine Arménien est ouvert tous les jours sauf le mardi, de 14h30 à 18h30. Entrée libre
Te?l. : 04 75 80 13 00
Dans le cadre des rencontres de la photographie de Chabeuil (26), le CPA met à l'honneur le travail du photographe Régis David réalisé dans le Sud Est de l'Inde.
Vellakkulam est un petit village rural situé dans l'Etat du Tamil Nadu, où l'agriculture est omniprésente. On y trouve surtout des cultures de riz et d'arachide. Depuis peu, son équilibre s'est trouvé perturbé par l'apparition de carrières plus ou moins légales, exploitant une pierre de construction très dure.
Intrigué par des explosions qui ont lieu surtout la nuit, et qui projettent des pierres sur la route, Régis David est parti à la rencontre de ces "nouveaux forc?ats du développement économique de l'Inde"...
Exposition proposée en écho à l'exposition Vellakkulam's stones, présentée par Régis David à Chabeuil.
Plus d'infos : www.lesrencontresdelaphoto-chabeuil.fr
www.patrimoinearmenien.org
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Photographie © Virginie Blanchard
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« Perchés »
Photographies Virginie Blanchard
du 5 septembre au 30 septembre 2012 La Fontaine Obscure
Impasse Grassi ( 50 m à gauche )
13100 - Aix-en-Provence
Tel : 04 42 27 82 41
ouverture du mardi au vendredi de 15H à 19H
samedi de 10H à 12H
« Pour lutter contre l'air, il faut spécifiquement être plus lourd que l'air. Tout ce qui n'est pas absurde est possible, tout ce qui est possible se fera. »
Nadar, A terre et en l'air, mémoire du géant
Petit précis de décollage botanique.
Je fais régulièrement le même rêve.
Je donne une impulsion sur le sol, et décolle, d'environ 1m.
Je me mets à tourner, comme un Derviche, invitant les autres à me rejoindre.
Mais, tous restent au sol.
Peu importe. La pesanteur qui habite mon corps à disparue. Je me déplace, avec aisance et légèreté...
Suspension.
Quitter le sol, se défaire des racines, approcher le vol...
Monter dans un arbre et ne plus en descendre, éprouver le vertige...
Trouver l'équilibre, toucher les nuages...
Folie douce et nécessaire quand la pesanteur nous rattrape pour nous clouer au sol
Nuages de poussières, nuages de fumée,
Le nuage écran, tel un rideau de cendres,
Légers, Légers, Légers...
Les photographies de la série « perchés » sont entre deux :
Entre le songe et une réalité tangible; entre le désir de s'élever et la nécessité de l'ancrage ; entre ciel et terre....
virginieblanchard.ultra-book.com
www.fontaine-obscure.com
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