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Lucian Muntean ©

JM

Jonas Mercier ©

 

 

 

 


« Asta e viata »

Photographies de Lucian Muntean et Jonas Mercier

Du 28 juin au 10 octobre 2015

Vernissage dimanche 28 juin toute la journée à partir de 11h

À l’heure de la mondialisation, des normes européennes, du tourisme de masse, se pose une question primordiale en Roumanie : comment profiter du progrès sans perdre ses traditions? Car si ce pays est souvent catalogué comme étant le plus pauvre de l’Union européenne, il a su garder son authenticité, celle-là même que l’Occident souhaite retrouver. Alors en voyant ces paysans et leur mode de vie qui semble appartenir à une époque bien révolue en France, ou ces ouvriers et leurs conditions de travail qui rappellent celles de la révolution industrielle, les sentiments se mélangent. Asta e viața, c’est la vie.

Les clichés présentés sont le résultat d’un travail de longue haleine de deux photographes, l’un Roumain, Lucian Muntean, et l’autre Français, Jonas Mercier. Ces deux artistes ont passé du temps auprès de paysans, pour le premier, et d’ouvriers, pour le deuxième. Le résultat, présenté en couleur pour l’un et en noir et blanc pour l’autre, mélange joie et rudesse, tradition et décrépitude pour raconter des tranches de vie d’hommes, de femmes et d’enfants.

Les photos ont investi non seulement la Fabrique de l’image, mais aussi le village de Meysse, grâce au soutien de l’Association M2O. L’exposition s’est donc invitée au bar Planète Mart’s, au magasin de légumes Chez Coudène et à l’Épicerie.

Traditions en transition

En l’an 2000, j’ai débuté une série de reportages photos dans un petit village isolé des Monts Apuseni, à l’ouest de la Roumanie : Rogojel. Mon but était de montrer l’évolution de la vie de ses habitants, alors que le pays s’apprêtait à intégrer l’Union européenne. Car là-bas, les traditions paysannes ancestrales, tout comme les propriétés, n’ont pas été affectées par le communisme. La région a échappé aux collectivisations du fait des difficultés d’accès et du relief montagneux. Du coup, le travail au champ, l’élevage d’ovins, les foins, le sacrifice du porc etc, sont des scènes de vie ordinaire pour ces villageois. Les clichés présentés sont un documentaire photographique dont l’objectif est de faire ressortir ces aspects de la vie rurale roumaine dans le contexte global de la mondialisation. La migration actuelle d’une partie de la population rurale du pays vers l’Occident constitue un problème sociologique complexe. Les villages roumains connaissent en ce moment même des changements profonds. L’agriculture ne constitue plus la seule option pour ces paysans, qui préfèrent le travail en ville. La libre circulation en Europe, rendue possible avec l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne, a également poussé beaucoup de jeunes de choisir le chemin de l’exil.

Lucian Muntean est photo-reporter depuis 1997. Il a travaillé pour plusieurs quotidiens roumains avant de se spécialiser dans les publications d’art contemporain. Aujourd’hui, il est le photographe de l’un des sites Internet d’actualité artistique les plus importants de l’Europe du sud-est, www.modernism.ro. Il a également repris la peinture, qu’il avait pratiqué dans sa jeunesse.

Les derniers artisans des trains communistes

Comme leurs machines, les cheminots du dépôt ferroviaire de Chitilă, près de Bucarest, n’ont pas changé depuis la chute du communisme. Et, ces hommes restent fiers de leur savoir-faire. Mais ils doivent supporter la rudesse de leur métier, les salaires ridicules, le désintérêt des autorités à leur égard et le sentiment d’appartenir aux vestiges d’une époque révolue. Car on ne travaille plus dans ces conditions depuis bien longtemps dans le reste de l’Europe. Aujourd’hui plus personne ne soupçonne leur existence, ni les conditions dans lesquelles ils travaillent. Oubliés de leur concitoyens, ils sont devenus le patrimoine humain du communisme. Un patrimoine qu’on veut voir disparaître pour tourner cette page de l’histoire du pays.

Installé en Roumanie depuis 2006, Jonas Mercier est journaliste. Il collabore pour plusieurs médias francophones, dont La Croix et l’Agence France Presse (France) et Le Soir (Belgique). Il est aussi le co-auteur d’un ouvrage sur les Juifs de Roumanie (Mémoires des Juifs de Roumanie, éd. Non Lieu, 2011).

 

www.lucianmuntean.ro

 

 

 

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